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Par son goût généralement épicé, le piment est bien apprécié dans l’alimentation humaine. C’est un légume très riche en vitamines A et C. En fonction des variétés, le piment est plus ou moins fort. Il facilite d’ailleurs le travail des glandes digestives et a une action positive sur la circulation sanguine, surtout chez les personnes âgées. Adapté aux conditions tropicales, Il tolère bien la chaleur. Il se cultive toute l’année, mais l’irrigation est nécessaire en saison sèche. Les meilleurs rendements sont obtenus en culture de contre saison (juillet-août). Le piment pousse bien dans toutes les zones agroécologiques du pays.
Ø La plante pousse bien jusqu’à 2000 mètres d’altitude
Ø La température optimale de croissance est entre 20 et 30°C
Ø Peut-être cultivé en cultiver avec ombrage, comme le bananier plantain
Ø Entre 600 et 1250 mm de pluies bien réparties sur l’année
Ø Les sols doivent être meublés de texture limono-argileuse et riche en matière organique; éviter des marécages et des sols trop sableux.
a) LA PEPINIERE
Ø Choisir un espace de pépinière à l’ombre, proche d’un point d’eau et proche de votre champ
Ø Confectionner des planches de 20 cm de hauteur, d’1 mètre de large et d’une dizaine de mètre de longueur
Ø Deux semaines avant le semis, il faut enfouir des fientes de poules dans la planche de pépinière, à raison de 5 kg par m2. A défaut de ce fumier, épandre un engrais de type NPK
+ Mg comme le 12 06 19 + 5 à raison de 10 grs par mètre linéaire.
Ø Ouvrir les lignes de semis sur la largeur ou sur la longueur de la planche, espacées de 20 cm, avec 2 cm de profondeur.
Ø Déposer les graines le long des lignes de semis et recouvrir légèrement sans tasser le sol.
Ø Arroser copieusement, procéder à un paillage.
Ø Pour un hectare de plantation, il faut prévoir environ 1,5 kg de semences, et une pépinière d’environ 200 m2
Ø Les plants vont passer environ 35 jours en pépinière. Il faut prévoir une ombrière si la pépinière n’est pas à l’ombre.
Ø Eviter les plantes de la famille des solanacées
ü Après avoir acheté les fruits, il faut les sécher au soleil pour deux jours
ü Casser les fruits pour en extraire les graines
ü Tremper ces graines dans de l’eau
ü Recueillir et jeter celles qui surnagent
ü Conserver les graines qui se sont déposées au fond du récipient
ü Les sécher au soleil
ü Les conserver à l’ombre pour 2 jours
b) Planting :
Ø Défricher et nettoyer le site
Ø Notons que le piment ne doit pas succéder au piment sur une même parcelle, alterner avec le maïs ou même le haricot.
Ø Une semaine avant le repiquage en champ, creuser des trous de profondeur de 20 cm. Les écartements de planting sont les suivants: 80 x 80 cm, ce qui fait 13 750 plants par hectare.
Ø Mélanger la terre de surface avec du fumier bien décomposé, un kg par trou
Application de fumure de fond
Ø On peut repiquer un mois et demi après le semis en pépinière
Ø Arroser les trous de la plantation
Ø Introduire les plants à repiquer dans le trou sans enterrer le collet
Ø Tasser légèrement autour du plant
Ø Chaque semaine, pulvériser les plants avec un fongicide et insecticide (Manèbe et Cypercal)
En culture de saison, le semis en pépinière se fait en février, tandis qu’en culture de contre-saison il se fait en Août.
c) Irrigation :
Ø Arroser régulièrement en saison sèche, puisque le piment est sensible au manque d’eau, surtout en période de formation des fruits. Arroser de préférence en soirée.
Ø Les arrosages doivent éviter autant que faire se peut, le contact avec les feuilles. Arroser au goulot.
d) Fertilisation :
La fertilisation se fait à deux niveaux : tout d’abord en pépinière et en champ. En pépinière, on peut apporter deux semaines après la levée des plants un engrais de type 20 10 10 suivant les lignes de semis, qu’on va enfouir, à raison de 50 grs par mètre linéaire soit environ 10 capsules de bière et à 10 cm de la ligne.
En champ, la fumure de fond (fiente de poule) est d’abord appliquée à raison d’un kg par poquet une semaine avant repiquage. Puis deux semaines plus tard, on applique un engrais de type 12 14 19 + 5 Mgo à la dose de 15 grs par plant (3 capsules de bière).
Ø Lors de l’apparition des premières fleurs, appliquer le même engrais à la même dose
Ø Et quand les premiers fruits se forment, appliquer le 10 10 20, une cuillère à café par plant.
e) Traitement phytosanitaire :
Pour une lutte efficace contre les nématodes, il faut appliquer une demi-cuillère à café de nématicide que l’on peut mélanger à la fumure de fond. Comme nématicide, appliquer le Furaplan®
Les premiers fruits vont se récolter environ un mois et demi après la floraison. Cela fait 3 à 4 mois après le repiquage. Bien-vouloir les laisser bouillir pendant 30 à 40 minutes dans l’eau avant de les faire sécher au soleil pour améliorer leur conservation. Et cette même récolte peut s’étaler sur 4 mois. Les fruits mûrs doivent être récoltés avec le pédoncule et en absence de pluies. Les produits doivent être mis dans des filets, pour éviter des pourritures. Les rendements sont de 12 000 kg par an pour 1 hectare, en ce qui concerne des variétés hybrides. La variété langue d’oiseau possède cependant des rendements moindres (moins de 3,5 tonnes à l’hectare).
NB: Après chaque récolte, il faut appliquer un traitement fongicide et insecticide, et appliquer une autre dose de fertilisation (10 10 20).
- Masisi/Idjwi: irriguer pendant sécheresse;
- Kalehe/Uvira: attention pourritures en saison des pluies.
- Semis en pépinière février (saison) ou août (contre-saison); récolte continue 3–4 mois.
- Espacement 80×80 cm; pépinière 200 m²/ha; semences ~1.5 kg/ha.
De son nom scientifique Zea mays, le maïs est la troisième céréale la plus cultivée dans le monde après le blé et le riz. Dans le monde, il joue un rôle très important dans l’alimentation humaine et animale. Au Cameroun par exemple, sept (7) personnes sur dix (10) mangent le maïs sous de formes variées.
Avant d’entreprendre une opération de culture de maïs, il faudrait d’abord s’assurer que l’on dispose des semences en quantité suffisante. Pour la culture pure du maïs, il faut en moyenne 20 à 25 Kg de semences par hectare. En association avec une autre culture, cette quantité est diminuée de moitié.
Le maïs s’adapte à presque tous les climats. En effet, pour une bonne germination et une bonne croissance du maïs, la température de l’aire de culture ne doit pas être en dessous de 10°c (le maïs ne supporte pas les températures trop basses). Il aime la lumière, la chaleur et l’eau : la précipitation dans la zone de culture ne doit pas être en dessous de 500 mm d’eau pendant le cycle végétatif. Le maïs aime les sols riches en matières organiques, profonds, mais surtout bien drainés. La durée du cycle du maïs en champ varie entre 90 et 115 jours en fonction des variétés.
a. CHOIX ET PREPARATION DU TERRAIN
En résumé, le terrain à choisir ne doit pas présenter une forte pente, doit être profond et bien drainé, riche en matière organique.
La préparation du terrain est l’un des travaux les plus pénibles, plus particulièrement en zone forestière qui renferme une végétation abondante et de grands arbres. La préparation du terrain consiste à :
i. abattre les arbres (si le site en contient) et dégager le sous-bois,
ii. défricher le terrain et éliminer au maximum l’ombrage,
iii. labourer : le labour est très important, car les racines ont besoin d’un sol bien travaillé, bien ameubli. Ainsi, il faut labourer à plats (dans ce cas la profondeur du labour sera d’environ 30 cm) ou en formant des billons (la hauteur des billons sera d’au moins 30 cm).
iv. Apporter la fumure de fond si vous en disposez en quantité suffisante : En effet, il faut environ 100 à 150 grammes de fientes de poules par poquet. Si on a 50 000 poquets à l’hectare, il faudrait prévoir entre 5 tonnes et 7,5 tonnes de fientes de poule par hectare, soit l’équivalent de 50 à 75 sacs de 100 Kg par hectare.
· En régions forestières où l’on peut faire deux cycles culturaux (ou campagne) par an, le semis pour la première campagne peut avoir lieu entre le 15 mars et le 15 avril, puis entre le 10 et le 30 Août pour la deuxième campagne.
· En régions sahéliennes, il faut semer autour du début juin,
· En zone des hautes terres de l’Ouest, la date de semis se situe entre le 15 mars et le 15 avril.
La densité de semis varie suivant que le maïs est en culture pure ou en association avec d’autres cultures ; ou suivant que le sol est très riche ou pauvre.
· Si l’on adopte la culture pure, il est préférable de semer le maïs en ligne ; la distance entre deux lignes consécutives peut varier entre 75 cm et 100 cm ; la distance entre deux poquets sur la même ligne peut varier entre 25 cm et 50 cm. En adoptant un écartement de 90 cm x 40 cm, on obtient environ 55 500 plants de maïs à l’hectare (2 grains par poquets).
· Si le maïs est associé au manioc par exemple, la distance entre deux lignes de manioc peut être de 100 cm et la distance entre deux plants de manioc sur la même ligne peut aussi être de 100 cm. Entre deux lignes de manioc, on peut planter une ligne de maïs espacé de 30cm à 40cm.
· Si le maïs est associé aux arachides, la distance entre deux lignes de maïs peut être de 200 cm et la distance entre deux plants sur la même ligne, de 50 cm. Les lignes d’arachides peuvent être espacées entre celles du maïs à 50 cm les unes des autres et à 10 cm sur la ligne.
Après avoir labouré à plat le terrain, mettre les petits jalons d’environ 30 cm de hauteur à chaque bout du champ et dans le sens de la longueur ( piquetage). Si le champ est très vaste, on peut adopter une longueur de ligne de semis de 50 m, ceci dans le but de faciliter les travaux. Ainsi donc un hectare de terrain aura deux bandes de 50 m de large et chaque bande comportera environ 112 (3 x 56) lignes de 50 m de long (si on retient les écartements de 0,9mx0, 4m). Prendre soin d’aligner les trois premiers piquets ou jalons ABC appelés piquets de référence. Tirer une corde du jalon A au Jalon B et une deuxième corde du Jalon B au jalon C. semer ensuite dans le sens de la corde bien étirée.
NB : La distance entre votre talon et le bout de votre gros orteil est d’environ 20 à 22 cm (si vous chaussez la pointure 42). Au cas où vous ne disposez pas d’un mètre ou d’un décamètre, votre pied peut donc vous servir de mesure pour les distances sur la ligne.
a) nature et dosage d’engrais
Le maïs a besoin d’une bonne quantité d’éléments nutritifs pour sa croissance et son développement, surtout l’azote et le phosphore. En effet, l’azote assure le bon développement de l’appareil végétatif, et le phosphore celui des racines et des graines. L’azote, constituant majeur du maïs est surtout utile entre la cinquième semaine (2 semaines avant l’épiaison) et la neuvième semaine (2 semaines après l’épiaison). On peut épandre tout le phosphore au semis, mais l’épandage des engrais azotés peut être fractionné. Dans tous les cas, la présence simultanée de l’azote et du phosphore est nécessaire pour une bonne réponse.
De façon plus simple, le producteur peut apporter au moment du semis un engrais complet tel que le N-P-K (20-10-10). La dose varie de 200 à 300 Kg par hectare en zone des hautes terres, ce qui correspond à 4 à 6 sacs de 50 Kg. Ceci revient à une quantité équivalente à environ 15 g d’engrais par poquet si l’on adopte les écartements de 90cm x 40 cm.
Ou alors 300 à 400 Kg par hectare en zone forestière, soit 6 à 8 sacs de 50 Kg. A l’épiaison c'est-à-dire juste en début de formation des épis, ou alors environ un mois et demi après le semis, il faudra apporter l’Urée à 46%N, à raison de 100 à 150 Kg par hectare.
b) Modes d’épandage d’engrais
Il y a 3 modes d’épandage :
- épandage à la volée : cet épandage est fait avant le semis. Il est surtout préférable dans le cas où l’on compte remuer ou biner le sol avant de semer. Mais si le maïs est en association avec une autre culture (l’arachide par exemple, cette méthode de fertilisation est déconseillée). De plus les risques de pertes d’engrais par lessivage sont élevés avec ce mode d’épandage.
- Epandage en bande au semis : Cette méthode peut être utilisée quand le maïs est semé sur les sillons ou les parterres. Un sillon est alors ouvert, l’engrais y est déposé, recouvert de terre et le maïs est semé.
- Epandage en bande après levée : Cet épandage se fait généralement 2 à 3 semaines après les semis, de préférence au moment ou juste après le premier désherbage. L’engrais est placé en bande à 5 cm à partir des pieds de maïs et recouvert de terre après épandage. Cette méthode est meilleure lorsque le maïs est cultivé en association à d’autres cultures et que l’on voudrait juste engraisser le maïs. Elle a l’avantage de permettre d’optimiser la quantité d’engrais épandu par un apport localisé. C’est la méthode la plus efficace et la plus recommandée.
Remarques importantes :
- ne jamais mettre l’engrais en contact avec la semence.
- Ne jamais épandre plus qu’il n’en faut. Mieux vaut en mettre peu que d’en mettre trop.
- Les engrais seuls n’augmenteront jamais votre rendement. Il faut être sûr d’avoir une bonne semence pour commencer ; de respecter la date de semis ; et d’effectuer un bon désherbage.
a) Le Désherbage
Un champ de maïs ou de toute autre spéculation (manioc, arachide, …) non désherbé est la proie aux attaques des insectes et autres maladies, ou le refuge aux autres prédateurs et rongeurs.
Il est donc indispensable de désherber, mais surtout, de le faire à temps. En ce qui concerne le maïs, le meilleur moment du premier désherbage, que l’on soit en zone forestière ou des hautes terres, se situe entre la troisième et la quatrième semaine après les semis, le principe étant de ne jamais laisser les mauvaises herbes étouffer ou retarder le bon développement des plantes cultivées.
Au cas où l’on se propose d’utiliser l’herbicide, l’épandage de cet herbicide pourra se faire avant ou après les semis. Mais s’il est fait après les semis, il doit être fait avant que le maïs ne germe.
Dans certaines localités, les populations aiment consommer le maïs à l’état frais sous forme bouillie, cuite à la braise ou cuite en gâteau. Dans ce cas, le maïs à consommer doit donc
être récolté au stade laiteux, quand la soie est encore rose foncé, une ou deux semaines après l’épiaison.
Pour les semences ou la commercialisation, il faut récolter le maïs quand les feuilles ont jauni et ont séché. A ce moment, le maïs est en pleine maturité. Il est recommandé de récolter avant les prochaines pluies sinon, les graines germent sur les épis.
Pour récolter, casser les épis et laisser les tiges sécher davantage sur le champ. Ces tiges seront fauchées au ras du sol au prochain labour et seront enfouies.
Le maïs récolté bien sec et ne renfermant pas de charançons, peut se conserver pendant plus de six mois. Les méthodes traditionnelles ou semi-modernes de stockage existent (greniers, cribs, etc.). Le stockage dans les corbeilles est le moins bon parce que les graines ne sont pas aérées, et l’attaque des charançons et des moisissures est très élevée.
En règle générale, le maïs à conserver doit être bien séché ou récolté bien sec. La conservation ne doit jamais se faire dans un milieu hermétiquement fermé. Un épi de maïs charançonné ou malade même à quelques graines seulement, ne doit pas être conservé avec d’autres épis sains.
- Masisi/Rutshuru: variétés précoces pour contre-saison;
- Kalehe et Uvira: choisir variétés adaptées sols humides.
- Semis début saison humide; possibilité de contre-saison si irrigation.
- Semences: 20–25 kg/ha; crib: capacité et traitement insecticide; spacing: variable selon variété.
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